Quelle que soit la raison du
déplacement, un trajet en train n'est jamais du temps perdu en ce qui me
concerne. Les conditions lors du déplacement d'une ville à l'autre sont propices
– bien souvent sans s'en apercevoir – à la réflexion sur un roman en cours
d'écriture, une proposition de récit ou un manuscrit à venir. Lorsque je bute
sur une difficulté relative aux rouages d'une intrigue, il est fréquent qu'un périple
ferroviaire (long ou court, peu importe) aide à trouver la piste d'une solution… De là à
dire que le spectacle d'un paysage qui défile derrière une vitre relève
d'indéniables vertus créatives, il n'y a qu'un pas ! Comme j'apprécie avoir
suffisamment de temps pour réfléchir sereinement à une histoire future, à ses
thèmes, ainsi qu'à ses personnages, me trouver à bord d'un TER et le TGV permet de se sentir comme à l'abri d'une bulle intime : sensation idéale pour que l'esprit vagabonde à son aise ; en partant bien sûr du
principe que les passagers proches sont calmes.
Durant ces voyages, c'est ainsi
qu'il m'est possible d'envisager sous un angle nouveau les concepts que je
souhaite pour mes romans, en y incluant de nouveaux éléments ou décider d'en supprimer certains.
L'explication de ces "rêveries
ferroviaires" puise peut-être son origine dans le fait que je ne fais pas partie
des auteurs capables d'écrire, et encore moins de lire, une fois embarqué dans un train. Et lorsque j'arrive destination, après quelques notes rapidement prises sur un calepin (les idées
sont volatiles, c'est bien connu, il faut les consignés sans attendre !) force est de constater que le temps passer en
compagnie de la SNCF a été employé à bon escient.
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