17 avr. 2013

Extrait Anges d'Apocalypse, tome 1 : Le Tourment des Aurores


Voici un extrait du 1er tome de ma nouvelle série bit-lit Anges d'apocalypse. Le Tourment des Aurores est paru le 23 mars 2013 chez Rebelle Editions



Extrait

- Syldia -

... La proximité de mes sœurs me rassure toujours. C'est ensemble que nous sommes les plus fortes. Et malgré quelques divergences de point de vue, nous restons soudées comme une famille. Individuellement, nous cherchons toutes les quatre à trouver une nouvelle raison d'être sur cette terre. Nous voulons échapper à notre vocation première ; ce pourquoi les croyances disent que nous existons : infliger souffrance et misère aux hommes. Notre insoumission aux textes religieux scelle l'affection que nous éprouvons les unes pour les autres. 
Le Blackout Café baignait dans les mélodies tantôt épiques, tantôt harmonieuses de leurs accords. On était vendredi, l'une des soirées les plus animées de la semaine, et il y avait foule.
Après avoir salué mes sœurs, je décidai de rejoindre Darion en me faufilant entre les clients. Le nécromancien occupait une table à l'écart qui lui permettait de ne rien perdre des allées et venues. Si mon associé est habile pour le commerce, il est aussi homme à ne pas négliger la prudence. En m'avançant, je sentis la crosse du Desert Eagle rangé dans son holster, sous ma veste. Moi non plus, je ne suis pas femme à négliger la prudence.
Parvenue à sa table, je me coulai dans le siège en face de lui.
— Tu es venue, commenta Darion d'un ton bas.
— Il t'a fallu combien de Vodka pour être aussi perspicace, le taquinai-je.
— Un seul verre. Sobriété de rigueur. Nous devons causer de choses importantes, je n'ai pas le cœur à plaisanter.
— Moi non plus, me rembrunis-je. Pour Tramwell, je suis désolée, je te l'ai dit hier.
— Je sais. Nous étions mal renseignés sur les gars qui voulaient la peau de ce type. Tu n'aurais pas dû assumer seule sa sécurité. Mea culpa. Il n'en reste pas moins que notre réputation est à reprendre en main. Sinon on sera obligés de mettre la clé sous la porte.
Je fis signe à un serveur pour qu'il vienne prendre notre commande : seconde Vodka pour Darion, Whisky Daisy pour moi. Ce cocktail mixé avec du sirop de grenadine me rappelle un peu la couleur du sang. Les goûts ne se discutent pas…
— Tu as mentionné au téléphone un boulot susceptible de nous sortir de l'impasse. C'est pour en parler qu'on est là, non ?
Darion attendit que le serveur pose nos boissons avant de me répondre. La quarantaine bien tassée, avec son trench-coat et coiffé de son chapeau en feutre, il évoquait plus un détective privé style années soixante qu'un garde du corps. Son nez aplati et sa bouche pincée lui donnent un air rude, sévère. Et la froide noirceur de ses yeux enfoncés dans leurs orbites n'arrangeait en rien l'austérité qui émanait de lui. Moi qui déteste les hommes qui fument, mon collaborateur entretient la manie de consommer des cigares cubains aussi odorants que coûteux. En résumé, Darion était loin d'être mon genre. N'en restait pas moins que j'avais du respect pour lui.
— En effet, on est là pour parler, admit-il. Toute la question est de savoir si, pour une fois, tes préjugés vont nous lâcher la grappe.
— Mes préjugés ? m'offusquai-je d'emblée. M’est avis que cette proposition ne va pas m'emballer.
— Tu ferais pourtant bien d'écouter attentivement. En un seul job, on pourrait se refaire une santé financière et voir venir.
— Ok, alors arrête tes chicanes et accouche. Dis-moi quelle est cette poule aux œufs d'or inespérée.     
 Darion bu une lampée de Vodka avant de m'exposer le topo. Ma parole, il était anxieux. Pas bon çà…
— La cour des sorciers, me demanda-t-il. Que sais-tu à son sujet ?
— Qu'elle est fréquentée par un tas d'illuminés, tous adeptes de magie, et avec qui je ne veux pas fricoter !
À question claire, réponse claire.
— Tu t'énerves déjà alors que je ne t'ai même pas expliqué de quoi il retourne.
— Ah non, mais je ne m'énerve pas. J'insiste seulement sur le fait que je ne veux être impliquée d'aucune façon avec des sorciers. Et tu sais pourquoi !
— Syldia, ne fais pas ta gamine de six siècles et laisse-moi finir. Vu tes piètres exploits d'hier soir, je pensais que tu te montrerais conciliante. Et puis, les sorciers ne sont pas tous comme Tadeus.
Darion tapait dans le mille. Ça me faisait mal de l'admettre, mais il avait raison.
— Continue, me résignai-je en trouvant refuge dans mon Whisky Daisy.
— Les hautes instances de la cour de Toronto m'ont contacté, poursuivi mon partenaire. Elles auraient besoin de nos services. En vérité, surtout des tiens…
— Ces magiciens prétentieux cherchent un garde du corps qui aime se goinfrer de chair et de sang ? De force vitale ? ironisai-je pour faire ma maligne.
Parfois, je devrais apprendre à tenir ma langue.
— C'est presque ça, approuva Darion à ma plus grande surprise. Dans le cadre du traité de paix en pleine négociation, la grande prêtresse souhaite t'embaucher pour veiller sur Alistard Vorlock, leur lord. Tu n'es ni sorcière, ni vampire, mais ton régime alimentaire se rapproche du leur. Ça ferait de toi une intervenante neutre en qui les Fils et Filles de la Nuit ne verraient pas une ennemie. Normalement.
La voix grave de Darion laissait entrevoir son entrain à l'idée de décrocher le job.
— Deux minutes, l'interrompis-je. Le lord n'est pas sous la protection d'une garde d'élite ? Les Dark quelque chose ?
— Les Dark Breakers, confirma-t-il. Si, d'habitude c'est à eux qu'incombe la protection d'Alistard. La grande prêtresse de Séléné, Dominika, se trouve elle-même à leur tête. Elle est bien placée pour savoir si ta présence dans les effectifs pourrait se révéler dissuasive ou non.
Il observa une pause pour étudier ma réaction. Son regard glissa le long de mes cheveux cendrés, descendit sur mon cou et mes épaules… Darion n'aborde le sujet de sa vie privée que rarement. Et de mon côté, je ne m'y intéresse pas plus que ça. À voir comment il me détaille quelquefois, je pourrais mettre ma main à couper que mon physique ne le laisse pas indifférent. Entre partenaires de boulot, une pareille attirance ne peut déboucher que sur des complications. Pour la bonne cause, je préfère jouer la blonde qui ne se rend compte de rien. Et vu que je ne ressens rien à son égard, je n'ai aucun mal à simuler. 
Lorsque son regard croisa mes yeux rubiconds, il se ressaisit.
— Enfin voilà, résuma-t-il. Il s'agirait d'un travail généreusement payé. Un véritable pont d'or pour un minimum de risques. Comme je te l'ai expliqué, les Dark Breakers assurent déjà la protection du lord Alistard. Ta contribution serait plus symbolique qu'autre chose.
— Pourquoi la grande prêtresse ne fait pas directement appel à un vampire ? demandai-je. Ça ne serait pas plus simple ?
— Dominika préfère éviter. Les sorciers cherchent à établir une paix durable avec les buveurs de sang. Néanmoins, ils ne leur accordent aucune confiance, avoua Darion en s'agitant sur son siège.
Dominika ? L'idée que mon associé puisse connaître intimement la responsable des Dark Breakers me traversa l'esprit, mais je laissai filer.
— Ton pont d'or s'évaluerait à combien ?
Là, c'était mon côté vénal qui s'exprimait.
— 500 000 dollars US chacun. Pour une semaine de boulot. Les clients sont au courant que tu es indisponible en journée. Ça ne leur pose aucun problème que j'assume la relève. Tout ce qui les intéresse, c'est ta présence nocturne aux côtés du lord.
— Hé ben ça… On peut dire que tes copains ne lésinent pas sur les moyens. Mais encore un truc que je ne pige pas : quelles raisons incitent la cour de Toronto à vouloir entériner à tout prix une trêve avec leurs ennemis jurés ? Parce que jusqu'à preuve du contraire, les deux camps ne peuvent toujours pas se voir en peinture.
Darion sourit, ou du moins essaya-t-il avec son rictus, d'un air entendu. Comme s'il en savait davantage qu'il ne voulait bien le laisser paraître…
— Crois-moi. La paix sera profitable aux sorciers, et les vampires y trouveront aussi leur compte. Cette belligérance qui se prolonge depuis des années mine leurs activités respectives. Elle génère des pertes considérables. Un conflit stérile n'est bon pour personne.
— On n'a vraiment aucun autre client en vue ? hasardai-je en désespoir de cause.
— Aucun. Et avec la publicité qu'on s'est taillée hier, m'est avis que les offres ne vont pas se bousculer. Alors, tu en dis quoi ?
— Je ne sais pas, hésitai-je en tripotant mon verre. Les sorciers ne m'attirent en général que des ennuis. Déjà qu'en ce moment je ne suis pas en veine…
— Cette fois-ci sera l'exception. Et puis, 500 000 dollars chacun méritent qu'on tente le coup. Cette proposition est tout bénef, tu peux me faire confiance.
Malgré mes réticences, Darion m'avait convaincue et il le savait. Satisfait, il fourra un cigare entre ses lèvres sans l'allumer.
— Je suis partante, capitulai-je. L'appât du gain est alléchant, ne reste plus maintenant qu'à palper le fric.
— Fantastique, se réjouit-il sans pour autant se dérider. Voilà une sage décision.
Mes lèvres se fendirent d'un sourire amer. Je m'en contentais, c'était le premier depuis des jours. Parfois, je me sens pitoyable. Certaines consacrent une partie de leur vie à élever des enfants. D'autres s'investissent à fond dans leur emploi ou trébuchent sur les déconvenues d'un grand amour illusoire. Parfois même touchent-elles à tout cela à la fois… Des femmes polyvalentes. Moi mon truc, c'est courir après l'argent. Je ne suis pas aussi cupide que je veux bien le laisser croire, mais ça donne un semblant de but à mon existence. Un semblant… Pour éviter de réfléchir à qui je suis vraiment, et faire abstraction de la faim qui me harcèle. Gagner du fric et le dépenser, puis marner pour en obtenir encore, est un cercle vicieux qui m'occupe l'esprit. L'adrénaline et l'aventure ne présentent qu'un faible intérêt à mes yeux.
Il y a quatre ans de cela, alors que je traînais désœuvrée de bar en bar, c'est Darion qui fit germer en moi l'idée de devenir garde du corps. Il me proposa une association. Je me trouvais au point mort. J'avais roulé ma bosse durant des siècles, parcouru le monde. Je cherchais à me rendre utile. Le projet de veiller sur des gens contre de la monnaie sonnante et trébuchante m'a séduite. L'altruisme et les bons sentiments, je laisse ça aux utopistes. Aujourd'hui encore, Darion démontrait combien son bagout motive les autres. Je ne veux pas de lui dans mon lit. Mais professionnellement, être sa partenaire a des avantages.
— Et la protection rapprochée commence quand ? voulus-je savoir.
— Il faut se tenir prêts à partir de dimanche soir. La semaine à venir sera active en pourparlers. Au préalable, un agent de liaison va te mettre au parfum du protocole, histoire d'éviter les incidents.
— Je le verrai demain ?
J'émis la supposition en terminant d'un trait mon cocktail. La réponse de Darion manqua de tout me faire recracher.
— Non, maintenant. L'émissaire de la cour de Toronto t'attend sur le parking.
— Tu te paies ma gueule ? rugis-je, hors de moi. Tu as fait venir ce gars sans savoir si j'allais accepter ? 
— Mieux, rétorqua-t-il avec calme tout en mâchouillant son Cubain. J'ai d'ores et déjà prévenu nos clients que tu acceptais.
Je n'en croyais pas mes oreilles.
— Darion, tu es un putain d'enfoiré ! Tu n'avais pas le droit de parler en mon nom, sans me consulter. Imagine que j'aie refusé, tu te serais retrouvé dans une belle merde.
— Demander ton accord, c'est ce que je viens de faire et tu l'as donné. Tu ne peux pas me reprocher d'avoir eu confiance en ton intelligence. Parce qu'un refus de ta part aurait été stupide. Très stupide.
Je fulminais face à autant d'arrogance. Si mon verre n'avait pas été vide, je lui aurais lancé le contenu au visage. Devant ma colère qui ne refluait pas, une lueur d'inquiétude passa dans les yeux de Darion. Une crainte fugace mais réelle. Quelque chose dut lui déplaire dans le rougeoiement de mon regard. Lui mieux que quiconque mesure mon potentiel de dangerosité. Grâce à ses dons de nécromant, mon partenaire a de la ressource au sein d'un cimetière ou à proximité de corps défunts. Sinon le reste du temps, il n'est qu'un humain parmi tant d'autres. Il sait que je pourrais me nourrir de lui, là tout de suite. Planter mes doigts dans sa chair, absorber sa force, son sang et sa vitalité pour me l'approprier quelques heures. Il ne resterait de sa personne qu'une coquille exsangue. Les clients du Blackout Café ne pourraient m'en empêcher. Je discernais l'aura mystique qui l'entourait, comme tous les surnaturels. Je me demandais quel goût avait son pouvoir.
Je secouai la tête pour briser l'étau de ces pulsions malsaines. La colère embrumait mon raisonnement, mais la soif de sang ne prendrait pas le dessus. Pas ce soir. Je ne l'alimente qu'une à deux fois par semaine. Je pouvais me contrôler. 
— La confiance que j'avais en toi vient d'en prendre un coup. Tu ne respectes pas notre alliance, l'accusai-je.
— Au contraire, répliqua-t-il. Je fais le nécessaire pour qu'elle survive. En tant que garde du corps, tu es la plus compétente de nous deux. Mais pour ce qui est des transactions, ça a toujours été mon domaine.
— Tu peux t'estimer heureux que je veuille me racheter après le fiasco de Tramwell. Que fais-tu ? 
— J'avertis l'envoyé de la cour pour le prévenir que tu arrives, répondit Darion en composant un numéro sur son portable.
— C'est arrangé. Elle vous rejoint dans un instant comme convenu.
Il raccrocha sans se perdre en palabre. La politesse au téléphone lui était inconnue.
Je me levai pour sortir sur le parking. Mon cœur palpitait encore de fureur dans ma poitrine. J'ai une sainte horreur qu'on me prenne pour une conne.
— Et ton gars, comment suis-je censée l'identifier ? Il ressemble à quoi ?
— Ne t'inquiètes pas, il sait déjà qui tu es. Lui saura te reconnaître, répondit mon binôme en laissant traîner son regard sur mes fesses.  
Darion pouvait aller se faire foutre et reluquer mon cul autant que ça lui chantait. Mieux valait que je m'éloigne avant de lui faire regretter d'être né. Furax, je traversai la salle du bar-restaurant au rythme de mes talons qui martelaient le sol. Poings serrés et cheveux flottant dans mon sillage. J'ignorais si des clients avaient entendu mon accès de colère, et pour tout dire je m'en moquais. S'il est un affront que j'ai en horreur, c'est bien qu'on me manipule. Ce n'était pas demain la veille que je pardonnerai à mon associé son manque de considération.
Mes sœurs poursuivaient leur show sur scène. Dans mon emportement, je ne prêtai pas attention à elles.
Parvenue à l'extérieur du Blackout Café, l'air frais aida à calmer mes nerfs. Mieux valait que le délégué de la cour des sorciers ne me voit pas dans cet état. Opération : soyons pro ! D'ailleurs, en parlant de sorcier, où était celui qui devait me retrouver ici ?
Vu l'affluence de ce soir, le parking affichait complet. Dehors, pas un chat, excepté moi et quelques réverbères. Je cherchais la présence de mon contact, lorsque soudain trois ombres apparurent dans mon champ de vision.
Des silhouettes ni humaines, ni sorcières. Des vampires !
Les créatures n'avaient pas d'aura, aucune once de vitalité. Elles progressaient dans ma direction dans une attitude de prédateur. Un chauve, un brun décharné et une blonde avec une choucroute vestige des années quatre-vingts. Pfff, certains vampires n'ont aucun sens de la mode. Et du diable si je connaissais les visages de ceux-là, ils ne me disaient rien.
Je fis quelques pas sur le côté de sorte à me mettre dos au mur. Bien que l'origine de l'hostilité de ces non-morts m'échappât, je devais éviter qu'ils m'encerclent.
La nostalgique capillaire des eighties fut la première à agir. Elle bondit sur moi, crocs et griffes en avant. Pas très loquace, la ringarde. Sa vitesse aurait pris de cours un humain, mais j'avais du répondant. J'esquivai son attaque et parvins à me placer derrière elle. Je déteste me battre contre des vampires car ils font partie des rares espèces dont je ne puisse me sustenter. Mes pouvoirs d'absorption ne servent à rien contre eux. Les morts ne seraient-ils pas suffisamment riches en vitamines ?
Pas de problème : aux grands maux, les grands remèdes !
Je saisis entre mes mains la tête de ma rivale très pâle et maquillée à la truelle. Puis, d'un mouvement sec et en y mettant toutes mes forces, je lui brisai la nuque. Un craquement sinistre s'éleva dans la nuit. Cependant, ma démonstration ne dissuada aucunement ses acolytes qui continuèrent à avançer vers moi. Un vampire passe encore. S'en coltiner deux à la fois allait être plus coton.
Je dégainai mon Desert Eagle. Hélas, il n'était pas chargé de balles en argent. Ça faisait un bail que je n'avais pas eu maille à partir avec des vampires. Mais le gros calibre de l'arme ralentirait mes agresseurs, le temps que j'opte pour une autre tactique. Du moins, je l'espérais. 
Crâne d'œuf et son copain s'apprêtaient à me sauter dessus, mais ils n'en eurent pas l'occasion. Je les mis en joue et ouvris le feu en visant mes assaillants entre les deux yeux. Là, ma salve de tirs produisit un effet inattendu : une fois touchées, les têtes des vampires explosèrent, puis leurs corps se désagrégèrent en un tas de poussières.
Prise au dépourvu, je restai sottement quelques secondes à observer les restes des buveurs de sang s'éparpiller aux quatre vents. Je jetais un œil circonspect au canon de mon flingue. J'étais certaine d'avoir utilisé des munitions normales, non en argent.
— J'ai pris la liberté de vous venir en aide, m'interpella une voix profonde et masculine. J'espère ne pas vous avoir gâché le plaisir de supprimer cette vermine cadavérique.
L'homme qui s'adressait à moi se détacha d'une des zones d'ombres qui parsemaient le parking. Un type grand, à la coupe de cheveux châtain cuivré. Très sélecte avec sa frange balayée sur le côté. Il se rapprochait dans une démarche souple et décontractée. Distingué était le mot qui s'imposait en le voyant.
Je gardais mon doigt sur la détente, prête à riposter. De toute manière, l'inconnu n'avait rien à voir avec les vampires. Malgré la distance, je pouvais sentir le sang dans ses veines et la magie qui ondoyait autour de lui.
De la magie… Un sorcier !  

A suivre dans Anges d'Apocalypse 1 : Le Tourment des Aurores (Rebelle Editions)




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