27 nov. 2013

Thèmes de prédilection

Il n'y a pas de mystère : plus les thèmes d'un récit lui importent, plus un auteur s'investit dans l'écriture de ce dernier.

L'histoire sur laquelle je travaille actuellement traite de la reconstruction sentimentale d'une personne, après que celle-ci se soit vue arracher un être chère. Sur un plan purement littéraire, ce projet confirme que loin des clichés fleur bleue, le genre dit romantique est une inépuisable source d'inspiration pour les conteurs de tous bords, quelle que soient les époques, quel que soit le style qu'ils emploient.

Pour ma première incursion dans la romance, il s'agissait de respecter les codes qui régissent le genre sans pour autant négliger une touche d'originalité, afin de conférer une identité propre à l'univers mis en scène. En bien comme en mal, j'apprécie l'idée d'apporter une modeste contribution à un pan littéraire déjà conséquent. Ce qui me donna l'impulsion de cette nouvelle aventure ? Simplement, le fait de pouvoir traiter des thèmes qui relèvent à mes yeux un intérêt certain (amour impossible, sacrifice pour l'être aimé, carcan familial...), en ayant la possibilité d'alterner les ambiances en cours d'écriture grâce à toute une gamme d'émotions : l'insolence, l'humour, le tragique, la complicité…

Avoir l'idée d'une trame narrative ne suffit donc pas toujours : encore faut-il avoir des thèmes à mettre en avant… Pour ma part, croire aux émotions et aux sentiments qui animent mes personnages présente des conséquences jusque dans l'écriture. Curieusement, cette dernière se voit alors insuffler davantage de conviction et de naturel tandis que les chapitres se succèdent. Parce que s'il est bien une chose essentielle pour une personne cherchant à donner vie à une histoire par le biais des mots, c'est bien de raconter des choses qui lui tiennent à cœur… 






5 nov. 2013

Récit d'écriture


Lorsque j'étais gamin, ma curiosité s'interrogeait sur de nombreux sujets se rapportant à l'écriture. Parmi ceux-là, je me demandais quel pouvait être l'état d'esprit d'un auteur lorsque ce dernier terminait le roman qui avait monopolisé sa plume durant un certain temps. Par le prisme de ma propre expérience, une bribe de réponse s'offre aujourd'hui à moi.

Je viens d'apporter le point final à mon dernier roman La discorde des aurores, qui est le troisième tome de ma série de fantaisie urbaine Anges d'apocalypse. Après avoir mené à terme l'histoire que j'avais imaginée, mon humeur fut – comme toujours dans cette situation –  partagée entre différents sentiments. Tout d'abord, l'émotion qui prédomine dans mon cas est le doute. Loin de bondir sur mon siège, je me demande toujours si mon texte procurera aux lecteurs qui le découvriront les sensations littéraires que j'ai souhaité leur instiller par le biais de mes mots, de mes univers, de mes personnages et de la destiné qui est leur. Puis, ne tarde pas à s'inviter bientôt ce qui ressemble à de la satisfaction pour avoir amené à bon port – ou du moins du mieux que je l'ai pu – la barque d'un projet défini jusque sur les rivages de l'aboutissement. Ensuite, j'éprouve un regret diffus de laisser derrière moi l'aventure de ce labeur d'écriture, en souvenir des bons et mauvais moment passés en compagnie du récit qui a tant monopolisé mes pensées (Il faut dire que les souvenirs ont souvent pour moi un arrière-goût mélancolique) Je cherche alors une forme d'apaisement avec la perspective des relectures qu'exigeront le roman fraîchement bouclé et du prochain manuscrit qui nous attend, mon traitement de texte et moi. Une activité constante permet de s'organiser au mieux pour une écriture prolifique. L'immersion dans des univers et intrigues fabriqués de toutes pièces me permet d'éviter une cogitation excessive sur une histoire terminée.

Pour en revenir à la question initiale : dans quel état trouve-t-on un auteur qui a fini son roman ? Il peut se révéler insupportable, agité au possible, bourré d'indécision. Il stresse, parle un peu trop, partage avec autrui ses doutes et espoirs… Qui a dit intenable ? Beaucoup de stress à noter, donc, toujours en se fiant à ma propre expérience. Heureusement, réfléchir aux histoires qui m'attendent aide à prendre du recul. Le plus important est d'entretenir la flamme du plaisir d'écriture (l'élément essentiel de cette activité étant une passion totale) En définitive, finir la rédaction d'un roman ne rime jamais avec tristesse, puisqu'elle augure la naissance d'un autre manuscrit et de nouveaux sentiments.