30 août 2013

Extraits Anges d'apocalypse, tome 2 : Le frisson des aurores

Anges d'apocalypse, tome 2 : Le frissons des aurores
Série de fantaisie urbaine disponible chez Rebelle éditions

Roman actuellement en pré-commande sur le site de l'éditeur. Parution officielle le 20 septembre 2013



Extrait 1

- Samantha -

[...] Je quittai ma chaise pour aller à leur rencontre, histoire de voir ce qu’elle lui voulait. Nathan ne pouvait pas pressentir les auras surnaturelles. Il ignorait que la lycéenne toute de sombre vêtue qui l’accostait n’était pas une humaine. Je ne sais pas ce que lui raconta cette dernière pour entamer la conversation, mais il s’arrêta pour l’écouter. Une pointe d’agacement me transperça lorsque je remarquai combien ils pouvaient être tous deux assortis, avec les coloris ténébreux de leurs habits respectifs. Le jeune homme restait fidèle à son détachement habituel, ce qui le rendait peu causant. Mais même taciturne, le simple fait qu’il écoute les paroles d’une inconnue relevait déjà de l’exploit. Cette greluche aux lourdes boucles brunes pleuvant sur ses épaules, en corset et à la longue robe ornée de dentelle pouvait être fière de sa prouesse !
Jalousie, quand tu nous tiens…
J’étais quasiment parvenue à leur niveau, quand les deux autres sorcières que je n’avais même pas vues arriver se plantèrent devant moi. La tenue de la fille avec Nathan semblait sage, comparée à celles de ses deux partenaires. Ces dernières affichaient des chevelures brunes striées de mèches aux reflets rouges ou bleus, au choix. L’une arborait une coupe à la garçonne typique des années vingt. L’autre avait une longue tresse serpentant dans son dos. Elles aussi étaient des adeptes du corset et des bustiers, une tenue qui ne me paraissait guère appropriée pour assister à des cours dans un lycée. Sans parler du fardage outrancier, des mitaines en résille et de tout le tralala. Et pour ne rien arranger, avec leurs bottes à semelles compensées, elles mesuraient une bonne tête de plus que moi.
Rien à faire : je ne les connaissais pourtant pas, mais rien que la vue de ces trois-là me tapait déjà sur les nerfs…
— Dégagez le passage, leur enjoignis-je avec impatience, en tentant de me glisser entre l’insolite duo. Vous voyez bien que je veux passer !
— Minute papillon, m’interpella la fille à la coupe rétro. Pourquoi te presser ainsi ? Tu comptes aller où comme ça ?
La sorcière me fixait de ses yeux noirs aux grands cils recourbés. Son regard brillait d’une lueur malsaine. Me faire perdre un temps précieux amusait visiblement cette garce échappée d’un film de Tim Burton.
— Ce que je fais n’est pas vos oignons ! dis-je sans cacher ma mauvaise humeur.
— Tu n’as pas l’intention de nuire à Rosie, n’est-ce pas ? poursuivit la seconde sorcière en me toisant de ses yeux d’un bleu presque délavé. Notre amie et le garçon là-bas semblent bien s’entendre. Te mettre entre eux ne serait pas correct de ta part.
Elles rigolaient ? Nathan ne connaissait même pas cette fille, comment aurait-il pu bien s’entendre avec elle, ombrageux comme il l’était ? Je n’aimais pas beaucoup le ton agressif que les sorcières employaient avec moi.
— Dois-je y voir une mise en garde ? demandai-je en prenant mon air le plus menaçant, mes poings sur les hanches.
Je m’exprimais tout en maîtrisant la colère qui bouillait en moi… En m’y efforçant, du moins.
— Disons plutôt qu’il s’agit là d’un conseil, susurra la garçonne d’un ton suave, en m’adressant un clin d’oeil. Tu ne soupçonnes même pas ce dont mes compagnes et moi sommes capables. Dans ton intérêt, mieux vaudrait que tu te montres raisonnable.
À ces mots, je crus que le sol se dérobait sous mes pieds. Ma fureur s’estompa sur-le-champ pour laisser place à la stupeur. [...]

Extrait 2

- Syldia - 

[...] J’avais pris soin de m’asseoir dans l’un des fauteuils les plus éloignés de Nolhan. Pas que ce dernier m’inspirât une quelconque crainte physique, mais sa proximité m’incommodait. Certaines personnes perturbent vos sens sans que vous puissiez en expliquer la raison. Essayant de donner l’illusion d’une attitude la plus décontractée possible, je terminai mon verre puis le posai sur la table cirée devant moi.
— Je marche dans la combine si ta fameuse info m’aide effectivement à retrouver Darion.
— Le tuyau est en or, garantit Nolhan. Aucun doute là-dessus. Il va te permettre de remonter directement jusqu’à ton nécromancien en cavale.
Cela faisait des semaines que je pourchassais Darion à travers toute la ville. Des efforts vains. Hors de question de laisser filer l’opportunité de débusquer enfin cet enfant de salauds.
— Je t’écoute. Dis-moi où cette enflure s’est planquée pour passer ainsi à travers les mailles de mes filets.
— Il loge au Gold Riviera, un hôtel miteux établi en plein dans Chinatown.
Mon traître d’associé avait trouvé refuge dans le quartier de Toronto où se concentrait une forte population asiatique. Était-il possible qu’il soit parvenu à bénéficier là-bas d’une sécurité relative jusqu’à présent ? Si cela s’avérait exact, mon petit doigt me soufflait que ses vacances allaient bientôt prendre fin.
— J’ai pourtant passé ce quartier au peigne fin, réfléchis-je. Comme tous les autres de la ville, d’ailleurs.
— Pas assez, apparemment, rétorqua mon interlocuteur avec cynisme. Mais tu as maintenant toutes les cartes en main pour retrouver Darion et régler le contentieux entre vous.
— Ça, c’est peu de le dire. Il ne perd rien pour attendre.
Nolhan cessa de manipuler ostensiblement le bijou en forme de crucifix suspendu à son oreille gauche. Les croyances populaires répandent l’idée que les vampires sont vulnérables aux symboles religieux, mais ce ne sont là rien d’autre que des racontars. Le buveur de sang en face de moi en était la preuve vivante… non vivante, devrais-je plutôt dire.
Il se leva et marcha dans ma direction d’un pas fluide. Ses déplacements se faisaient sans aucun bruit. Un bristol avec des mots griffonnés dessus apparut dans sa main pâle, comme par magie. Des rumeurs persistantes affirment que certains représentants des non-morts, à l’image des sorciers, s’adonnent en cachette au métier de prestidigitateur. Une profession pour laquelle ils recèleraient un talent certain. Ce qui n’aurait rien de surprenant, vu leur vitesse et leur capacité à hypnotiser autrui.
Nolhan me tendit la carte dont je m’emparai avec précaution. Tôt ou tard, il faudrait que je m’acquitte de cette dette contractée envers lui et Lorna, j’en avais conscience. Et je suis une femme d’honneur qui respecte toujours ses engagements ! Ce qui ne m’empêcha pas de me sentir comme si je venais de vendre mon âme à Lucifer en personne. [...]

A suivre dans Anges d'apocalypse, tome 2 : Le frisson des aurores




27 août 2013

Anges d'apocalypse, tome 2 : Le frisson des aurores

Voici la présentation de mon nouveau roman Le Frisson des aurores. Cette histoire placée sous le signe de la fantaisie urbaine paraîtra dès le 20 septembre 2013 chez Rebelle Editions.
Je communiquerai bientôt ici-même les liens et magasins où il sera possible de se procurer directement le second tome de la saga Anges d'apocalypse.

D'ici le 20 septembre, il est possible de pré-commander le roman sur la  boutique en ligne de Rebelle éditions

Anges d'apocalypse, tome 2 : Le frisson des aurores 

Éditeur : Rebelle éditions
Date de parution : 20 septembre 2013
474 pages
ISBN : 978-2-36538-144-4
Prix : 19,90€




Quatrième de couverture

Lycéenne le jour, garde du corps la nuit : la combinaison explosive pour cumuler les problèmes.

Suite à l'assassinat d'Alistard Vorlock, les rues de Toronto sont plus dangereuses que jamais. Desmond, le sorcier qui cherche par tous les moyens à me mettre dans son lit, serait peut-être en mesure de désamorcer le conflit. Sauf que ce dernier préfère me poursuivre de ses avances pendant que la situation s'envenime. J'aurais presque envie de laisser la tueuse qui a débarqué en ville lui faire la peau, s'il ne m'avait pas engagée pour le protéger. Surtout que l'assassin en question se révèle être sa propre sœur…

Remarquez, la poisse n'est pas en reste lorsque je suis Samantha. Tandis que mon identité humaine essaie d'apprivoiser l'amitié de Nathan, des sorcières pas très recommandables s'intéressent au garçon d'un peu trop près à mon goût.

Avec deux vies pour une seule âme, être un cavalier de l'apocalypse n'a décidément rien d'une sinécure. 



26 août 2013

Une presse toujours aussi indispensable

Les gens qui me connaissent savent que mes lectures ne se cantonnent pas uniquement aux romans et aux BD, comics et autres mangas. Depuis mon plus jeune âge, je suis un véritable mordu de presse, un intérêt qui ne se dément pas au fil du temps et qui méritait un p'tit billet pour inaugurer le début de semaine.



La question à se poser serait celle-ci : quelle utilité de lire des magazines format papier, maintenant que nous sommes dans l'air des chaînes TV numériques et des sites/blogs sur internet ? Je pense sincèrement qu'il y aura toujours une place pour la presse traditionnelle disponible chez les marchands de journaux. Loin d'être passé de mode, la presse permet de s'informer par le biais d'un support confortable, grâce à ses mises en pages soignées et surtout en tirant profit des lignes éditoriales étudiées par les différentes rédactions à travers le pays. Depuis des années, j'éprouve le même enthousiasme à parcourir les pages de revues qui font la part belle à l'actualité du cinéma, à l'histoire et à divers sujets thématiques pour lesquelles je me passionne, ayant traits à de nombreux domaines culturels et populaires… L'écriture autant que les loisirs sont autant d'occasion de me plonger dans des articles et dossiers aux sujets éclectiques.  

Contrairement aux numériques, aux sites web et à la TV, il est possible d'archiver la presse qui nous intéresse, un avantage non négligeable. Sans parler que les articles que l'on y trouve font souvent preuve d'une qualité rédactionnelle plus riche et pertinente comparé à des formats plus modernes. Preuve de sa capacité d'adaptation face à une époque où l'information se veut instantanée : de nombreuses revues ont su se mettre au goût du jour en développant des sites et des blogs sur la toile, afin que leurs titres puissent disposer d'une vitrine. Seule ombre au tableau, mais de taille : le prix de la presse qui se fait lourd pour une population contemporaine qui voit son budget fondre comme neige au soleil au fil des mois. Cependant, je nourris toujours le même intérêt pour les revues, en me montrant peut-être plus sélectif que par le passé. Le plaisir d'un passage chez le marchand de journaux pour faire le plein de lecture est toujours un moment de plaisir, signe que la presse conserve sa place dans notre quotidien et parvient toujours à séduire les esprits curieux.


21 août 2013

Bilan d'écriture pré-rentrée

Eh oui, le mois d'août touche à sa fin, ce qui me donne d'ores et déjà l'occasion de faire un bilan concernant le travail effectué sur mes manuscrits en cours durant la période estivale 2013.



Je reconnais que ces dernières semaines ont été spéciales à plusieurs égards. J'ai pour habitude de marquer une période de pause chaque été, une trêve que je n'ai pas vraiment observée ces temps-ci. Il arrive qu'un auteur ressente la nécessité impérieuse de coucher sur le papier les histoires qui tournent sans cesse dans son esprit. Malgré une baisse d'énergie dû à la chaleur sudiste (le soleil cogne fort à Montpellier ^^) j'avais besoin – le mot est ici de circonstance – de poursuivre avec frénésie les aventures de Syldia et de Samantha dans la série Anges d'Apocalypse. Pourquoi cela ? Afin d'imaginer pour mes deux héroïnes de nouvelles intrigues, des émotions et des sentiments pour rythmer leur péripéties quotidiennes, des adversaires inédits à combattre…

Il y a des signes qui ne trompent pas. Quand je vois que le tome 3 de la série est déjà terminée quasiment de moitié et que j'ai encore beaucoup de choses à raconter, j'en déduis que ma motivation pour développer ma première série d'urban-fantasy va crescendo. Raison pour laquelle j'ai trouvé l'énergie et le désir d'écrire en parallèle le premier spin-off qui mettra en scène l'un des personnages secondaires qui entourent Syldia/Sam. Il est clair que les six tomes initialement prévus pour la série ne seront pas de trop.  

En parallèle d'Anges d'Apocalypse, il me restait encore un peu de temps pour faire avancer un autre projet (les auteurs dorment extrêmement peu la nuit, c'est bien connu !) différent de ce que j'ai pu proposer jusqu'alors. C'est ainsi que j'ai poursuivi l'écriture d'un roman spécial à mes yeux, car ses personnes, ses thèmes et son concept général (que j'espère original) me tiennent particulièrement à cœur. Pour donner à ce récit toutes les chances d'offrir aux lecteurs une part de rêve et d'évasion, j'ai choisi de lui insuffler la "vie" avec un style combinant différentes formules littéraires… Il est difficile de parler d'un manuscrit qui n'est pas encore terminé, superstition oblige, mais j'ai hâte de pouvoir en faire une présentation plus complète le moment venu, bientôt.

Et pendant que les stylos griffonnent et que le traitement de texte fonctionne à plein rendement, la sortie du 2e tome d'Anges d'apocalypse (Le Frisson des aurores) se rapproche à grands pas chez Rebelle éditions pour le mois de septembre. Des surprises sont en préparation, je ne peux vous dire que ça ! 



5 août 2013

Lectures d'été

J'ignore ce que vous en pensez, mais juillet et août apparaissent comme des mois tout désignés pour rattraper les retards en matière de lecture (à l'ombre si possible, avec une boisson fraîche à portée de main !)



Une fois sorti la tête hors de mon traitement de texte et de mes sempiternels carnets de notes, je passe ainsi une grande partie de mes loisirs estivaux à me plonger au cœur d'histoires et de styles très différents les uns des autres. Surprise et complémentarité sont les mots d'ordre en la matière. Il faut avouer que l'apathie généré par la chaleur se prête à une lecture intensive (je vous assure, il y a une réelle différence entre "intensive" et "oisive") Pour ce qui est de l'éclectisme de mes choix, ce dernier a pour double objectif de me préserver de tout ennui et m'amener découvrir de nouveaux auteurs, de nouveaux genres et univers...

J'ai toujours été un boulimique avide de romans d'aventure et de fantastique (ce qui englobe aussi bien l'horreur que la fantasy, la bit-lit, les thrillers...) mais aussi de comics, de mangas, d'ouvrages historiques... La diversité stimule mon imagination. En résumé, je suis un drogué de tout ce qui sort de chez les imprimeurs. Ces derniers jours, grâce à la présentation enthousiaste d'un des membres de mon club de lecture, je me suis essayé à un genre littéraire qui m'était encore méconnu avec Beautiful Bastard, roman adulte très accessible qui après avoir gratté le vernis de l'érotisme, se révèle plus riche en émotions qu'il n'y paraît aux premiers abord. Et qui ne manque pas d'arracher des sourires. Autre genre, autre ambiance... Après avoir terminé (et apprécié !) Waylander de David Gemmell, je me suis lancé à corps perdu dans la lecture de Porcelaine, un roman surprenant à plus d'un égard écrit par Estelle Faye. Au programme : légendes chinoises, amours délicats et prose savoureuse. 

Toujours attaché aux récits classiques qui demeurent une source où un auteur prend toujours plaisir à se ressourcer, je mets à profit cette période de canicule pour découvrir la plume incomparable d'Ann Radcliffe avec Les mystères de la forêt. Une immersion au sein d'une histoire gothique saupoudrée de sentiments qui permets de s'évader loin de la saison estivale et de ses maudites hausses de températures (vous l'aurez compris, je ne suis pas un fervent partisan de l'été) Pour conclure ce petit tour d'horizon, je me plonge actuellement, et avec passion, dans la lecture d'un album BD réédité chez Panini Comics : Le Gant de l'infini. Une aventure cosmique qui voit un grand nombre de super héros Marvel faire front commun contre le démoniaque - mais néanmoins charismatique - Thanos.

En définitive, inutile de prendre le train ou l'avion en direction de lointaine destination : le livre sous ses formes les plus diverses reste encore le meilleur moyen de rêver pour échapper au carcan du quotidien et à ses rigueurs ;)