19 avr. 2011

Confession d'un chroniqueur (1)


Dans l'ordre des passions qui sont miennes, derrière l'écriture et la lecture, arrivent les chroniques littéraires. Pourquoi vouloir partager ses impressions de lectures ? Ses déceptions autant que ses coups de cœur ? Dans mon cas, vient une réponse aussi simple que présomptueuse : donner envie "à d'autres" de découvrir à leur tour des œuvres m'ayant marqué ou séduit. Une occupation à la fois vaste et plaisante, nécessitant juste un peu d'attention pour se voir mener à bien.

Quand je dis vouloir partager mes déceptions, c'est un demi-mensonge. Car en matière de chroniques, je ne les expose que rarement. Critiquer ne m'intéresse pas. Je pars du principe qu'un texte m'ayant peu emballé pourra peut-être enchanter des personnes en quête d'autres émotions et réflexions par le biais de leurs lectures. Et puis, pour prévenir tout désagrément, je sélectionne toujours avec soin mes expériences livresques (j'aime bien envisager en tant "qu'expérience" l'approche de chaque nouvel ouvrage).

Je saisis d'ailleurs mal l'intérêt de lire un roman appartenant à un genre auquel je me saurais réfractaire. Car contrairement à une œuvre dite visuelle, appréhender un travail écrit nécessite un investissement de temps non négligeable. Un mauvais dessin se repère immédiatement, ce qui n'est pas le cas d'un texte médiocre.

Le meilleur atout pour un chroniqueur objectif ? Peut-être pouvoir adopter son niveau de lecture à l'œuvre qui s'offre à lui : parcourir avec des yeux d'enfants une histoire jeunesse, laisser parler ses aspirations mélancoliques pour un récit gothique, ouvrir la grand-voile de l'imaginaire pour les fictions teintées de fantasy…


4 commentaires:

  1. Ouais, mais parfois j'ai beau essayer de m'adapter, ça fonctionne pô ^^

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  2. C'est très juste ce que tu dis. Je suis rarement déçue par les livres que je choisis de lire et je me vois mal pour être brève dire qu'un livre est nul sur Belisam'Art.

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  3. Tout à faire d'accord avec toi. ^^

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  4. Je comprends ton propos, il est justifié. Je n'y adhère pas complètement : autant je pense qu'il faut adapter sa critique (positive comme négative, hein) au public de destination et à un tas d'autres paramètres plus flous, autant j'apprécie de lire certaines chroniques négatives. Ces dernières étant étayées, cela s'entend.

    Par ailleurs, il m'arrive d'acheter des livres à la suite de mauvaises critiques dans le Magazine littéraire par exemple... parce que j'ai compris d'après les propos développés par le chroniqueur, que la lecture me plaîrait quand-même.

    Et puis, je pense que faire une critique négative de temps à autre, c'est humaniser son propos, montrer, avouer que tout cela est un jeu bien subjectif auquel participent, sur les blogs, la contre-balance des commentaires de réponse.

    Voilà pour moi !

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